THÈMES 22 - PROGRAM SAMPLER

183 Section II: Free Response Part B Argumentative Essay Presentational Writing: Argumentative Essay SECTION II, PART B © by Vista Higher Learning, Inc. All rights reserved. 55 60 65 70 75 80 85 90 95 L’intégration sur le marché du travail est de plus en plus tardive, d’où ces écarts plus importants au fil des années.» Un autre facteur expliquerait ces chiffres: «Fonder une famille est aussi décisif, car avoir des enfants incite à montrer l’exemple en accomplissant son devoir civique.» Si l’intégration professionnelle est autant déterminante dans la participation électorale, comment expliquer de tels écarts entre catégories socioprofessionnelles (CSP)? «Certains individus cumulent des facteurs conduisant à l’abstention, répond Céline Braconnier. Si on est moins diplômé, qu’on a un emploi instable et peu de patrimoine… Les effets sont cumulatifs. Le contraste parmi les groupes d’ouvriers est très intéressant. On remarque que les ouvriers qualifiés ou ceux très syndiqués, comme dans le secteur de l’automobile, participent beaucoup plus que le reste de cette CSP.» Pour rendre compte des déterminants de l’abstention, Jean-Yves Dormagen a établi deux profils types: - Claude, une femme de 52 ans, titulaire d’un bac +5 et travaillant comme cadre supérieure. Pacsée, elle vit en couple et a deux enfants. Elle a 96% de chances de voter au premier tour de l’élection présidentielle. - Daniel, un homme de 27 ans, qui a arrêté d’étudier après le collège et est devenu ouvrier. Célibataire, il est père de deux enfants. Il a 61% de chance de s’abstenir au premier tour de l’élection présidentielle. Ces différences dans la participation électorale entre catégories de populations sont de plus en plus visibles à chaque scrutin depuis 2002. Et «2017 a considérablement amplifié des dynamiques qu’on enregistre depuis quinze ans», note Céline Braconnier. Ceux qui votaient moins votent encore moins. Le désaveu de la politique est donc de plus en plus marqué socialement. Et la participation électorale révèle de profondes inégalités. D’un côté, une France âgée, plutôt aisée économiquement, qui a fait des études supérieures—qui continue à voter. Et de l’autre, une France jeune, moins diplômée, plus démunie financièrement—qui vote elle de moins en moins.

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