THÈMES 22 - PROGRAM SAMPLER

182 Section II: Free Response Part B Argumentative Essay Presentational Writing: Argumentative Essay Audio Write & Submit SECTION II, PART B © by Vista Higher Learning, Inc. All rights reserved. 2 Thème du cours: La famille et la communauté Contexte: La citoyenneté Sujet de l’essai: Faut-il instaurer le vote obligatoire dans une société démocratique? Source numéro 1 Cet article, publié dans le journal français Libération , présente les résultats d’une étude menée par l’Insee, l’institut officiel français de statistique, sur les taux de participation électorale. Derrière la hausse de l’abstention, une France coupée en deux par Louis Tanca L’Insee a publié fin octobre une étude sur le comportement des électeurs lors des scrutins de 2017, et son évolution depuis 2002. C’est «avant tout les classes les plus populaires et les jeunes» qui se démobilisent, explique l’un des auteurs de l’enquête. Et l’écart entre ceux qui votent le moins et ceux qui votent le plus ne fait que s’accroître. Cette année, les élections législatives et présidentielle ont battu des records d’abstention. Ras-le-bol généralisé? Une récente étude de l’Insee appelle à nuancer l’analyse. Publiés fin octobre, ces chiffres dévoilent le comportement des électeurs lors des scrutins de 2017. L’enquête permet d’analyser les votes par catégories socioprofessionnelles, tranches d’âge, niveaux d’études… Et de les comparer aux élections présidentielle et législatives depuis 2002. À première vue, l’enseignement majeur de cette enquête est que l’abstention s’est considérablement amplifiée cette année. La preuve en chiffres: en 2002, 2007 et 2012, près d’un électeur sur deux a voté à tous les tours de ces scrutins. En 2017, on est passé à un électeur sur trois. Pas une véritable surprise, quand on se souvient des records d’abstention battus au second tour de la présidentielle et aux législatives. Sauf que, quand on regarde de plus près la participation électorale en 2017, on se rend compte que le phénomène est loin de concerner toute la société. L’étude de l’Insee révèle en fait que la hausse de l’abstention ne concerne qu’une partie très précise de la population. Pour Jean-Yves Dormagen, professeur de sciences politiques à l’université de Montpellier, ce serait «une erreur d’analyse» de croire que tous les électeurs sont autant concernés: «Il n’y a pas de démocratisation de l’abstention: l’ouvrier et le cadre ne votent pas de la même manière.» Selon le professeur, qui a participé à cette enquête, les inégalités se sont considérablement renforcées en 2017: «Ce n’est pas n’importe qui se démobilise. Il s’agit avant tout des classes les plus populaires et des jeunes.» Pour Céline Braconnier, directrice de Sciences- Po Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), le niveau d’études est le «critère le plus discriminant». Certes, l’école apporte des clés de compréhension de la politique mais, selon la professeure, c’est davantage une question de «légitimité». «Plus le diplôme est élevé, plus on a le sentiment d’avoir le droit de prendre la parole», explique-t-elle. L’âge a aussi toujours été un déterminant important de la participation électorale. Céline Braconnier détaille: «Plus on est intégré professionnellement, plus on parle de politique. Ligne 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50

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